Le numérique permet de créer de nouveaux formats littéraires

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Tous mes livres. En ventes sur Kobo, Amazon, KobobyFnac, Nook, immatériel...

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GOINGmobo, the Magazine of the Mobile Bohemian
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Chris Simon _ Licence Creative Commons BY-NC
1ère mise en ligne et dernière modification le 31 juillet 2014.

 

12 réflexions sur “Le numérique permet de créer de nouveaux formats littéraires

  1. Voici ce que je vais faire Chris moi Bengano-Benjamin Nemopode, j’ai écris un premier chap de mon nouveau et futur livre et bien je vais les publier au fur et à mesure, chap par chap, et si je suis satisfait de mes ventes, des commentaires et encouragements à continuer, ben je continuerai, sinon je passerai à un nouveau projet. Le numérique c’est super pour nous auteur…

  2. J’ai lu avec intérêt et même passion cet article.
    Bien que j’ai quelques subtiles et minimes divergences avec l’auteur, je tiens d’abord à dire que je suis admiratif de son idée d’improvisations mensuelles distribuées au format numérique.
    Effectivement le format numérique et le mode de distribution ouvrent le champ des possibles d’une manière novatrice et prometteuse. Ainsi, les poètes peuvent espérer publier leurs poésies, et rencontrer un succès qu’ils n’auraient jamais obtenu en librairie. Dans un tout autre genre, il devient possible de créer des aventures interactives grâce à la magie du lien hypertexte, en refondant ainsi le concept du « livre dont vous êtes le héros ». Seules notre imagination et nos peurs peuvent mettre un frein à cette libération.
    La relation avec le lecteur est également — comme tu le dis clairement — bouleversée. Nul besoin d’attendre qu’un critique connu s’occupe de faire un sort au fruit de notre dur labeur et de notre fertile imagination ; nos lecteurs nous dirons immédiatement ce qu’ils en pensent. Et, ça, c’est génial. Bon, oui ; c’est génial s’ils aiment.
    Bref, le numérique et sa distribution commerciale offrent de multiples avantages que j’adore.

    Toutefois, il ne faut pas croire au père Noël. Il y a des points négatifs. Je vais donc maintenant exprimer quelques réticences sur certains détails de cet article.

    Tu disais : « … les plateformes qui diffusent en numérique font un vrai travail de diffusion (nationale et internationale) ». En fait c’est vrai et faux à la fois. Certes un livre électronique est disponible sur ces plateformes partout dans le monde ; à condition de le trouver. La nuance, c’est que la plateforme ne fait aucun effort de promotion. C’est à l’auto-éditeur de faire son travail d’éditeur (correction, typographie, mise en page, promotion). Pour le reste, ce sont les clients qui font l’essentiel du travail de promotion en notant et commentant le livre. Donc, je considère qu’il y a plus de faux que de vrai dans l’assertion citée en début de paragraphe. Les plateformes, quelles qu’elles soient, n’investissent pas un centime dans la diffusion de nos ouvrages. Certes, ils sont disponibles ; ce qui est déjà un avantage extraordinaire par rapport à un éditeur traditionnel ; mais c’est la promotion qui fait la différence.

    À propos de la distribution des revues et magazines, j’aimerai apporter une précision. Les points de vente de la presse touchent une rémunération très faible sur le prix des revues, d’après mes informations. Longtemps, les NMPP ont exigé un pourcentage exorbitant sur le prix des journaux et magazines distribués (50 % du prix de vente, si ma mémoire est bonne). Avec l’apparition de la presse gratuite, les tarifs ont profondément été remaniés et Presstalis a remplacé les NMPP. http://fr.wikipedia.org/wiki/Presstalis . La situation de la presse aujourd’hui reste très préoccupante. Peut-elle survivre sans publicité ? Peut-elle être libre et indépendante si sa survie dépend de ses annonceurs ou actionnaires ? Je n’ai évidemment pas les réponses à ces questions, même si leurs formulations laissent transpirer mes opinions. Là aussi, le numérique prend une part importante ; une méga-part, ou une Médiapart. 😉 Pardon pour ce jeu de mots digne de Séguéla.

    Tu dis également : « Le numérique ne tue donc ni l’édition papier, ni les auteurs… »
    Pour les auteurs, je suis parfaitement d’accord. Pour le papier en revanche je suis rigoureusement opposé à ta conclusion.
    Permets-moi un peu de prospective. Dans quelques années la dématérialisation aura atteint le grand public, et l’objet culturel aura quasiment disparu. Nos enfants seront heureux, car ils emporteront dans leur cartable une tablette poids plume en lieu et place de kilos de livres. Les étudiants ne fréquenteront plus les bibliothèques, et accéderont à tout le savoir nécessaire en ligne. Pour peu qu’ils aient choisi un enseignement à distance par MOOC ou par le CNED, ils ne pourront même plus s’éclater en fac, et connaître les joies des amours estudiantines.
    Cette raréfaction de l’objet culturel aura de nombreuses conséquences économiques et sociales. Premièrement, tous les intervenants dans la conception, la fabrication et la distribution de ces objets auront subi une crise économique sans précédent. Tous comme les vidéoclubs et les disquaires, les libraires auront fermé par centaines, ou pire. Des milliers d’emplois auront ainsi été perdus. Les transporteurs auront subi, de fait, une diminution considérable de leur fret, et là également, cela créera des licenciements. Si l’avenir de la presse suit en parallèle l’évolution de l’édition, les imprimeurs et les fabricants de papier seront nombreux à mettre la clef sous la porte ou à délocaliser.
    La contrepartie économique évidente de cette raréfaction sera l’augmentation des prix.

    Quel sera l’avenir du livre papier dans quelques années ? À mon sens la réponse est évidente. Ne pourront s’offrir un livre papier que les fameuses CSP+, les classes socioprofessionnelles aisées. En conséquence, seuls subsisteront en édition papier les ouvrages que cette élite jugera mériter un tel destin. Exit la littérature de divertissement, place à la Grande Littérature, à la Culture et aux Beaux Livres.

    Cette fiction vous paraît-elle crédible ? (Le « vous » est destiné à tous tes lecteurs.) À moi elle semble prémonitoire.

    La question de savoir si elle est souhaitable ou indésirable n’a pas sa place dans cette réflexion, car, de mon humble avis, elle est inévitable.

    Oui, le numérique va imposer une révolution à notre humanité qu’elle n’est pas prête à assumer, dont elle n’a pas conscience, et vers laquelle elle avance irrémédiablement, les yeux fermés.
    Les imprimantes 3D révolutionnent déjà la recherche, la médecine et bien d’autres domaines. Le livre numérique va, de même, bousculer magistralement notre rapport à la culture. De nombreuses personnes vont en faire les frais, et devoir traverser des périodes douloureuses. Mais cette évolution ne pourra être stoppée, ni même ralentie.

    Par contre, il serait criminel de ne pas être conscient des drames qui se préparent, et de ne pas susciter la solidarité nécessaire pour franchir dignement ces épreuves tous ensemble. C’est pourquoi à l’apologie d’Amazon — soi-disant libérateur des autoéditeurs, mais en réalité délinquant fiscal, bourreau social, et ogre économique — je préfère celle de Jaurès, qui s’est battu pour adoucir la condition des plus démunis.

    Enfin, je présente mes plus humbles et sincères excuses pour avoir commis l’outrage de rédiger une réponse plus longue que ton article. Inspiration, quand tu nous tiens. 🙂

    Je te réitère mes plus sincères félicitations pour cet article, ainsi que pour ton concept littéraire d’improvisation à épisodes.
    Cordialement
    Claude Thivet
    http://www.claudethivet.fr

    1. Merci pour ce commentaire, c’est le plus long que ce site ait vu à ce jour ! 😉
      Ton point de vue est intéressant. Je maintiens que les plateformes numériques font un travail de promotion de nos livres auprès de leurs lecteurs, je le confirme pour Amazon et Kobo qui m’envoient régulièrement des courriels de promotion de livres en tant que lecteur. En ce qui concerne Amazon, on ne lutte pas contre Amazon en protégeant les libraires ou autres éditeurs, mais en créant des servcies aussi bons sinon meilleurs ! Mais c’est un débat que la France semble ignorer. Bonne journée et merci de ta visite.

      1. Amazon et Kobo ne font pas la promotion de tes livres, ils font la promotion de ce qui se vend et t’intéresse. C’est là leur génie marketing (valable pour PriceMinister également qui me harcèle de courriels sitôt que j’ai le malheur de consulter un article sur leur site.)
        Quant à proposer de meilleurs services, je suis parfaitement d’accord. Mais comme le dit PH. C., encore faudrait-il se battre à armes (l)égales.
        L’évasion fiscale, entre autre, permet à Amazon, comme à d’autres multinationales, d’économiser des centaines de millions d’euros chaque année. Cette puissance financière considérable peut ensuite être utilisée comme effet de levier pour racheter des concurrents gênants, faire du dumping, du chantage social, de la promotion à outrance, etc.

      2. Ce que tu écris est vrai, mais encore faudrait-il avoir des gens cappable d’inventer Amazon ou Apple. La France ne fournit pas de petits génies depuis longtemps, son système éducatif n’encourage pas à l’innovation. Quand je vois le niveau des politiques qui sortent des mêmes écoles et qui ne comprennent pas le 21e siècle, ni ce qui se trament, je ne m’étonne pas du manque d’audace et de créativité du pays. Et c’est bien dommage. Un pays n’est rien s’il n’est pas cappable de fournir les outils éducatifs et économiques à ceux qui ont des idées. C’est mon avis et il n’engage que moi. 😉

  3. « On ne lutte pas contre Amazon en protégeant les libraires ou autres éditeurs, mais en créant des services aussi bons sinon meilleurs ! » dis-tu : encore faudrait-il se battre à armes égales…
    Mais là n’est pas le sujet de ton article, avec lequel je suis assez d’accord. Le numérique est riche de possibilités impossibles à décliner ailleurs. C’est le retour au feuilleton du XIXe, et non une réelle invention, mais c’est tout aussi plaisant. Les américains ont su garder l’amour des revues et de la nouvelle, cela s’est malheureusement perdu chez nous, mais revient grâce au format numérique, et rien que ça, c’est réjouissant !

    1. Je crois qu’il y a une différence entre les feuilletons de jadis, et ce qu’essaie de faire Chris. Je dois avouer que je n’ai pas lu ses publications, mais il parle d’improvisation littéraire. En tant que fan de jazz et de blues, c’est un mot qui a pour moi un sens précis. Et si, tel et bien le cas, on s’éloigne fort des feuilletons d’antan qui étaient fort structurés.
      Chris me détrompera si nécessaire.

      1. Je me réfère effectivement au jazz. Musique qui se pratique à partir d’une grille, d’un thème à partir desquelles on improvise. En ce sens c’est vrai, Lacan et la boîte de mouchoirs s’éloigne du feuilleton, c’est plus proche de la série (récurrence des personnages).

    2. Retour au feuilleton surtout parce que l’on aime bien avoir une référence. Cependant, je pense que cela pourrait évoluer vers de nouvelles formes. Pour la nouvelle, la France a du chemin à faire, le format n’est pas plébiscité par les lecteurs. J’ai publié 2 recueils de nouvelles, ils se vendent bien moins bien que ma série et les romans de mes collègues auteurs indés. C’est un marché de niche. 😉 Les séries courtes remettront peut–être le format au goût du jour… On verra. Proposons.

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